Un secteur bancaire en plein doute
Deux événements ont fortement impacté les marchés financiers ces derniers jours. Tout d’abord, la faillite de la Silicon Valley Bank, banque régionale américaine spécialisée dans le financement des start-ups, qui a dû matérialiser une perte sur ses bons du Trésor en portefeuille, et qui a dans la foulée subi une panique bancaire. L’établissement a été placé sous administration judiciaire.
Quelques jours plus tard, c’était au tour du Crédit Suisse de connaître une chute de son cours de bourse, du fait de ses scandales à répétition ces dernières années, et du refus de son plus important actionnaire de soutenir la banque en cas de difficultés supplémentaires. Au terme de plusieurs jours de grande incertitude, la banque helvétique a dû être rachetée par son concurrent, UBS.
Une exclusion de longue date des fonds Anaxis
Ces deux événements mettent une nouvelle fois en lumière l’imprévisibilité et la volatilité du secteur financier et bancaire, et la difficulté d’y investir, notamment sur les obligations émises par les acteurs de ce secteur. Les bilans de ces émetteurs offrent en effet peu de visibilité, et leur solvabilité dépend fortement de la valeur fluctuante de leurs actifs financiers.
C’est la raison pour laquelle Anaxis n’investit pas dans le secteur financier sur ses portefeuilles obligataires. Cette caractéristique n’est pas nouvelle. Ce n’est pas une réaction à chaud à l’actualité. Anaxis a été créée au lendemain de la Grande Crise Financière et a toujours mis davantage l’accent sur les secteurs lisibles et non-cycliques, tels que les télécommunications et la santé, avec une approche de gestion basée sur une analyse crédit approfondie de chaque émetteur. Cela renforce la robustesse de nos portefeuilles, réduit leur volatilité et participe de façon générale à une gestion plus sereine.
Defensive 2026, fonds Investment Grade sans financières
Notre dernier né de la gamme, Defensive Bond Opp. 2026 maintient cette tradition, et apporte davantage de protection en investissant dans des obligations notées majoritairement Investment Grade. La remontée des taux redonne à ce segment une place attractive dans le paysage obligataire, tout en limitant le risque de défaut.
Cette exclusion du secteur financier fait d’Anaxis Defensive 2026 l’un des seuls fonds à maturité Investment Grade sans financières de la place. Selon JP Morgan, les fonds européens Investment Grade ont en effet fortement augmenté leur exposition aux titres des sociétés de ce secteur ces trois dernières années, et celle-ci était supérieure à 40% de leurs portefeuilles à fin 2022.
Il convient de noter que les financières ne sont pas les seules sociétés à faire l’objet d’exclusions sur le portefeuille Anaxis Defensive 2026, puisque pour des raisons ESG, nous excluons également les secteurs des énergies fossiles, de l’emballage, des organismes génétiquement modifiés, de l’armement et du tabac. Près d’un tiers de l’univers d’investissement est ainsi exclu dans notre sélection de titres.
Conséquence de ces exclusions, Anaxis Defensive 2026 représente pour les investisseurs obligataires un choix réellement différenciant. Cela se traduit dans les dix plus importantes positions du fonds, parmi lesquelles dominent les secteurs des télécommunications et des services commerciaux.
L’ensemble de ces exclusions constitue un important outil de gestion des risques, qui prend tout son sens lors des périodes de tensions sur les marchés. Et bien que protecteur, Defensive Bond Opp. 2026 offre à mi-mars un rendement historiquement attractif aux investisseurs, à 4,56% en euros.