Un nouveau rapport de l’Inserm
Les pesticides font l’objet de nombreuses controverses du fait de leur lien présumé avec certaines maladies. Le 30 juin 2021, l’Inserm a présenté un rapport qui vient renforcer cette présomption [Pesticides et santé – Nouvelles données (2021)]. Un groupe d’experts multidisciplinaire a conduit une analyse critique de la littérature sur les pesticides, étudiant plus de 5 300 documents. Leurs conclusions concernant l’impact des pesticides sur la santé, mais aussi sur l’environnement, sont particulièrement inquiétantes.
Les données disponibles révèlent un risque élevé pour les personnes en contact direct avec les pesticides, ainsi que pour les riverains des zones agricoles, notamment les enfants. Le rapport indique qu’il existe un lien probable entre l’exposition aux pesticides en milieu professionnel (populations qui manipulent ou sont en contact avec des pesticides régulièrement) et six pathologies : certains lymphomes, le cancer de la prostate, la maladie de Parkinson, des troubles cognitifs ou encore des maladies respiratoires. Chez l’enfant, l’Inserm a mis en évidence une présomption forte de lien entre certains cancers, en particulier les leucémies et les tumeurs du système nerveux central, et l’exposition de la mère aux pesticides pendant la grossesse.
Sur le plan environnemental, les experts soulignent la rémanence des pesticides dans les milieux naturels. L’étude montre par exemple qu’en 2017, 80% des masses d’eau souterraines contenaient des pesticides, à un niveau dépassant le seuil réglementaire pour 25% d’entre elles. De plus, 40% des substances détectées sont actuellement interdites, ce qui montre bien leur persistance dans l’environnement.
Le rapport se conclut par un appel invitant les pouvoirs publics à agir plus fortement afin de protéger la population contre les dangers des pesticides.
Notre politique
Chez Anaxis, nous portons cet engagement de protection de la santé des populations, des milieux naturels et des ressources en eau. Concrètement, nous excluons de nos portefeuilles tout investissement dans des fabricants de pesticides. En effet, le nouveau rapport de l’Inserm vient confirmer (et préciser) des études plus anciennes qui avaient déjà mis en évidence l’insuffisance des mesures prises par les pouvoirs publics pour réduire l’usage des pesticides et éliminer les plus dangereux. Nous pensons qu’un autre modèle agricole est possible et qu’il faut cesser de financer la production de substances dont les effets nocifs sont désormais largement documentés. Le fait que beaucoup d’entre elles restent autorisées nous renforce dans notre conviction d’agir.
Les détails de notre approche d’exclusion sectorielle sont disponibles sur ce site dans les documents ESG.