Une ambition nécessaire
L’Union Européenne s’apprête à définir de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyden, devrait les annoncer demain lors d’un important discours sur l’état de l’Union.
En tant que société de gestion engagée en faveur de la transition climatique, nous soutenons ces efforts supplémentaires et relayons la demande de l’IIGCC, dont nous sommes membre, en vue d’une réduction des émissions d’au moins 55% d’ici à 2030 (en comparaison du niveau de 1990).
Nous partageons en effet l’analyse selon laquelle ces efforts sont essentiels pour la compétitivité et la croissance européenne, ainsi que pour un rebond économique durable après la crise du covid-19 dont nous subissons encore les lourdes conséquences.
L’objectif proposé par l’IIGCC s’appuie sur un rapport disponible à l’adresse suivante : IIGCC_Report. Cet objectif ambitieux est nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Il doit être vu comme une étape cruciale vers la neutralité carbone visée en 2050, conformément aux recommandations de l’IPCC (International Panel on Climate Change, sous l’égide des Nations Unies) et au plan du Green Deal européen. Cette étape offrira une visibilité supplémentaire au monde économique et servira de guide à des décisions d’une portée considérable pour notre avenir commun
Une ambition réaliste
Atteindre l’objectif de 55% d’ici 2030 est possible en déployant plus largement les technologies matures et en accélérant la mise sur le marché de celles qui sont en cours de développement. Il est même possible de faire mieux, en combinant nouvelles technologies et modification de nos comportements en faveur d’un mode de vie plus sobre.
Le développement rapide des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique apparaissent comme deux puissants leviers d’action pour les politiques européennes, mais aussi comme deux sources de croissance économique durable. Ces efforts offrent des perspectives de profit intéressantes aux investisseurs tout en favorisant l’emploi.
Un gérant et des investisseurs engagés
Anaxis a mis en place une politique volontaire de réduction de l’intensité carbone de ses portefeuilles obligataires. Cette politique implique une sortie progressive du secteur des énergies fossiles. L’intensité CO2 de notre gestion a été réduite de 24% en un an. Nous n’avons aucun investissement dans le charbon et les autres segments concernés représentent moins de 3% des encours sous gestion.
Afin d’aller plus loin, Anaxis s’impose un objectif de réduction de l’intensité de ses portefeuilles de 7,5% par an sur la décennie 2018-2028.
En réaction au projet de la Commission européenne et à l’initiative de l’IIGCC, Pierre Giai-Levra, Président d’Anaxis Asset Management, déclare :
« Il est important que les décideurs politiques sachent que leurs décisions les plus ambitieuses en matière de transition écologique sont soutenues par un large groupe d’investisseurs et de gérants. Fixer un objectif clair à 10 ans marquera un jalon dans l’histoire économique du Vieux continent. Pour beaucoup d’entre nous, cet objectif est plus porteur d’espoir que de contraintes. »